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Interview avec Rachid Yazami « Nous avons besoin d'une révolution au Maroc pour attirer les investisseurs »

Le Nouveau Modèle de Développement (NMD) a accordé une place importante aux énergies renouvelables. Rachid Yazami, physico-chimiste marocain et inventeur de l’anode graphite pour les batteries lithium-ion, nous livre sa lecture en la matière.

- Dès le début des années 2000, le Royaume a connu le lancement de plusieurs programmes ayant trait à la préservation de la biodiversité, des ressources hydriques et à la lutte contre la pollution et le changement climatique. Quel bilan en faites-vous ?
- Le Maroc est dépourvu de ressources en hydrocarbures (pétrole et gaz). Pratiquement, toute l’électricité produite au Maroc dans les stations de production d’électricité vient essentiellement du charbon. Ce qui fait que le coût de l’énergie électrique est relativement élevé pour un pays comme le Maroc. Ce qui handicape l’économie nationale.

- Vous avez tout à l’heure évoqué un point très important, à savoir la compétitivité. Dans ce cadre, le NMD parle d’un choix stratégique qui consiste à “réaliser un choc de compétitivité qui est indispensable pour créer les conditions de la transformation productive et concrétiser la vocation du Maroc en tant que hub régional attractif pour les investissements”. Quel commentaire en faites-vous?
- Les investisseurs sont généralement attirés par ce qu’on appelle le retour sur investissement (différence entre les gains et les dépenses, ndlr). Si on dépense moins d’argent dans la partie énergie, on aura plus de bénéfices. On devient alors plus compétitif, parce que la contribution de l’énergie dans la production d’un certain nombre de produits industriels : acide phosphorique, ciment, centres d’appels…demande beaucoup d’énergie électrique. Si l’investisseur paye moins cher le kilowatt/heure, il en tire bénéfice indéniablement. Cela peut se répercuter sur le pouvoir d’achat du consommateur.

- La Commission Spéciale sur le Modèle de Développement (CSMD) parle également de la nécessité de mettre en place une réforme profonde du secteur énergétique pour profiter des révolutions technologiques et développer un marché ouvert à l’investissement national et étranger.Comment, selon vous ?
- Je pense que nous avons besoin d’une révolution au lieu d’une réforme. Les mentalités au Maroc doivent s’adapter à un monde qui se transforme très vite. C’est vrai qu’il y a des sociétés au top niveau, qui, toutefois, doivent être soutenues le mieux possible par les organismes publics marocains. Ainsi, on envoie un signal très positif aux investisseurs.


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